Édition du lundi 3 octobre 2005
Réformes fiscales : tollé dans les associations d'élus
Un véritable concert de critiques sur laménagement de la taxe professionnelle et le futur «bouclier fiscal» a suivi toute la semaine dernière la présentation des dispositions du PLF pour 2006 devant les élus du Comité des finances locales.
Non pas tant au sein du CFL que dans la plupart des associations délus. Lesquelles se sont toutes focalisées, non sur les évolutions des concours financiers de lEtat le cru 2006 reste globalement médiocre mais sur laménagement annoncé de la taxe professionnelle, sans oublier le fameux «bouclier fiscal» aux conséquences encore peu claires.
La semaine dernière, nombre dentre elles ont émis dassez lourdes critiques. Qui masquent mal le malaise quéprouvent aujourdhui les responsables locaux face au tour que prend le point de vue de lEtat dans ses relations avec les collectivités locales.
Les associations délus estiment généralement, dans des communiqués au ton plus sévère quà lhabitude, que laménagement proposé de la TP, ainsi que le dispositif dit «bouclier fiscal» , sont des «coups portés à leur autonomie financière et fiscale».
Laménagement proposé de la TP ?
Une «non-réforme qui pénalise de surcroît lensemble du mouvement intercommunal, arrivé à peine à maturité. Faute davoir véritablement réformé la TP, lÉtat a programmé la disparition dun impôt économique local.» (FMVM) ;
«En contradiction avec les règles de transparence et de responsabilité énoncées par le gouvernement» (APVF),
«Une menace grave pour lintercommunalité. Cest la moitié de leur pouvoir fiscal que lon va supprimer dun coup !» (ADCF) ;
Le bouclier fiscal ?
Il «affecte une nouvelle fois lautonomie financière des villes moyennes et de leurs communautés, dans la mesure où les collectivités locales serviraient de variable dajustement.» (FMVM) ;
«Son principal objet est de conduire une réforme déguisée dun impôt national, limpôt de solidarité sur la fortune. Il serait donc légitime que lEtat renonce à se retourner contre les collectivités locales pour obtenir un remboursement dimpôts injuste dans son principe et dont la mise en oeuvre sannonce des plus complexes» (APVF) ;
Quant à la Conférence annuelle des finances publiques, apparemment programmée pour novembre prochain - dans la dernière ligne droite de la discussion budgétaire au Parlement
-, si son principe paraît utile, la date de sa réunion devrait plutôt être programmée au printemps «pour déterminer les options auxquelles les élus sont postérieurement associés.»(FMVM).
Une telle conférence ne devra pas non plus tourner au procès de la gestion des collectivités locales, un procès instruit depuis plusieurs mois sur la base daccusation souvent fallacieuses et tout au moins erronées comme lexistence dun «déficit» totalement impossible puisque les collectivités sont tenues dadopter des budgets équilibrés.<
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